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Tuberculose latente associée à une sclérite postérieure : à propos d’un cas

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Auteurs :
valentin pipelart
Philippe Gohier
Grégoire De Saint-Martin
Dr Bastien LE ROUX
stephanieleruez@hotmail.fr
Tags :
Résumé

Objectif

La sclérite postérieure est une pathologie rare représentant 6 % de l’ensemble des sclérites, touchant de préférence les femmes (80%). Elle correspond à une inflammation en arrière de l’orra serata. Elle est unilatérale dans 70 % des cas, une étiologie est retrouvée dans 20% des cas seulement. Le diagnostic doit être évoqué devant toutes douleurs oculaires associées à un œil rouge et inflammatoire

Description de cas

Nous rapportons le cas d’une patiente de  37 ans traitée pour une conjonctivite unilatérale droite évoluant depuis plusieurs semaines associée à une baisse de vue.

 

Observation

L’examen clinique retrouvait une  baisse d’acuité visuelle de l’œil droit à 4/10p5, une exophtalmie à 23mm contre 20 mm pour l’œil gauche associée à une hyperhémie conjonctivale et une dilatation des vaisseaux épiscléraux supérieurs. La pression intra oculaire était modérément élevée à droite. La gonioscopie retrouvait un angle ouvert. Le reste de l’examen du segment antérieur était sans particularité, mais l’examen du fond œil retrouvait des plis choroïdiens radiaires associées à un décollement choroïdien annulaire. Un OCT maculaire et une échographie oculaire en mode B  ont montré des signes de sclérite postérieure. Un scanner avec injection a également été pratiqué. Un bilan immunologique et infectieux a été réalisé retrouvant une intradermo-réaction à la tuberculine positive à plus de 10MM. Dans le cadre de cette suspicion de tuberculose latente, la patiente a bénéficiée d’un traitement par antituberculeux (RIFINAH) associé à une corticothérapie. L’évolution a été rapidement favorable.

Discussion

La sclérite postérieure est une affection rare. Les étiologies les plus fréquentes sont inflammatoires avec pour chef de file la polyarthrite rhumatoïde. Les causes infectieuses, comme l’herpès ou la tuberculose, ne doivent  pas être ignorées. Un bilan biologique, guidé par le contexte clinique, doit permettre de conduire un traitement adapté afin de ne pas laisser évoluer cette affection potentiellement sévère.

Conclusion

La sclérite postérieure est une forme rare d’inflammation oculaire. Les signes cliniques peuvent associer une baisse visuelle, une douleur à la mobilisation du globe, des signes chorio-rétiniens et des signes orbitaires. Le fond ’œil, l’OCT et l’échographie en mode B forme le trépied diagnostic de la sclérite postérieure. Un bilan rigoureux doit permettre de ne pas ignorer une étiologie infectieuse.