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Traitement en vraie-vie de la dégénérescence maculaire liée à l'âge par ranibizumab selon le type de néovascularisation choroïdienne. Résultats à trois ans d'une étude française rétrospective multicentrique :l'étude COLOR

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Orateurs :
Dr Jean-François BOULET
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Résumé

Introduction

L'objectif de cette étude est de décrire les modalités de traitement par ranibizumab, le nombre d'injection, sur le long terme, en fonction du type de néovaisseaux (NVC) chez des patients atteints de dégénérescence maculaire exsudative, liée à l'âge (DMLA).

Patients et Methodes

Etude rétrospective, multicentrique, observationnelle, d'une population de 300 patients atteints de DMLA de type exsudative, inclus entre 2006 et 2012, naîfs et traités par ranibizumab par une phase d'induction, puis un régine d'entretien. Les données sont recueillies à l'inclusion, puis à 3,12,24 et 36 mois, après l'initiation du traitement par ranibizumab.

Résultats

Les caractéristiques à l’inclusion de la population sont un âge moyen de 79 ans, une acuité visuelle initiale moyenne de 0.53±0.27 log MAR (67 lettres), et une épaisseur centrale rétinienne  de 361±147 microns. Le délai entre le diagnostic et la première injection est de 10 jours. Les NVC sont classifiés comme sous épithéliaux (type 1) (63%), pré-épithéliaux (type 2) (23%) ou anastomose chorio-rétinienne (Type 3) (14 %). Les lésions sont préférentiellement rétro-fovéolaire (75%), juxta-fovéolaire (17 %) et extra-fovéolaire (8%). En angiographie, les hémorragies sont présentes dans respectivement 46.3, 40.6 et 74.4 % des NVC de types 1, 2 et 3. La fibrose est présente dans 8.5, 4.3 et 0% respectivement. En tomographie par cohérence optique (OCT), les décollements de l'épithélium pigmentaire sont présents dans 71.8, 42 et 46.4 % des cas respectivement. A 3 ans, il n’existe pas de différence de nombre d’IVT selon le type de NVC (p=0,24) avec un nombre moyen d’injections intra-vitréennes (IVT) de 10.7, 9,5 et 10.5 pour les NVC de type 1, 2 et 3 respectivement.

Discussion

Cette étude montre que tous les patients ont bénéficié de trois injections initiales de ranibizumab. Le suivi thérapeutique, soit de type PRN, soit de type pro-actif, a permis de conserver une acuité visuelle sur le long terme. Ces résultats montrent que la présence de fluide n'est plus le seul argument de traitement en 2017.

Conclusion

Les résultats de cette étude montrent qu’il n’y a pas de différence de nombre d’injection de ranibizumab en fonction du type de néovaisseaux chez des patients atteints de DMLA exsudative. Une analyse des critères secondaires permettra d'étudier davantage de paramètres selon le type de néovaisseaux.