Name
Toxocarose oculaire, à propos d’un cas

Merci de vous identifier pour accéder à ce contenu.

Je me connecte  


Orateurs :
Mme Marion SCHAEFFER
Auteurs :
Mme Marion SCHAEFFER
Dr Mathieu WURTZ
laurent BALLONZOLI 1
Arnaud Sauer
Claude Speeg-Schatz
Dr Tristan PROF. BOURCIER
David Gacher
Tags :
Résumé

But

Décrire un cas de toxocarose oculaire et sa prise en charge. 

Observation

Nous décrivons le cas d’une jeune fille de 17 ans présentant un premier épisode d’uvéite postérieure dont le bilan a permis de conclure à une toxocarose oculaire. 

Cas clinique

Une patiente de 17 ans d’origine camerounaise a consulté pour baisse d’acuité visuelle gauche et myodésopsies récentes. L’acuité visuelle était chiffrée à 10/10 Parinaud 2 à droite et 5/10 Parinaud 3 à gauche. L’examen du segment antérieur était normal des deux côtés, de même que le fond d’œil droit. Le fond d’œil à gauche révélait un foyer parafovéolaire inférieur blanchâtre en relief associé à un œdème papillaire et une hyalite. L’OCT maculaire gauche retrouvait un décollement séreux rétinien associé à un dépôt de matériel hyper réflectif parafovéolaire inférieur dans les couches externes de la rétine. L’angiographie à la fluorescéine montrait une hyperfluorescence progressive du foyer associée à un effet masque en ICG. Il existait des zones de vascularite au pourtour du foyer. Un bilan d’uvéite postérieure a été réalisé. La sérologie toxocarose était positive et sa positivité est confirmée par une analyse en Western Blot. Un traitement par Albendazole et Prednisone par voie orale qui a permis une régression de l’uvéite postérieure et un recouvrement complet de l’acuité visuelle (10/10). 

Discussion

La toxocarose oculaire est une pathologie provoquée par Toxocara Canis ou Catis. Elle est plus fréquente dans les pays en voie de développement et dans les zones non urbanisées. Elle touche plutôt les jeunes enfants par ingestion d’œufs embryonnés et représente 1 à 2 % des uvéites chez ces derniers. Le diagnostic repose sur les sérologies sanguines et les ponctions de chambre antérieure ou de vitré à la recherche d’anticorps spécifiques. Le traitement n’est pas systématique selon le degré d’inflammation et la localisation du foyer au fond d’œil et repose sur une corticothérapie par voie orale associée à des antiparasitaires (Thiabendazole ou Albendazole).

Conclusion

La toxocarose oculaire est une pathologie peu fréquente dans les pays occidentaux, essentiellement véhiculée par les mains sales et le manque d’hygiène, dont le diagnostic est délicat et dont le traitement peut être difficile en raison du caractère très inflammatoire de l’atteinte oculaire avec des complications comme le décollement de rétine tractionnel.