Le carcinome baso-cellulaire est de loin la plus fréquente des tumeurs malignes des paupières. La fréquence atteint 90 à 95 % des tumeurs malignes des paupières et 20 % de toutes les tumeurs palpébrales. Cependant, il reste souvent difficile de diagnostiquer à temps sa forme nodulaire du fait de sa semblance bénigne et donc expose au retard thérapeutique. L’objectif de ce travail est d’éclaircir les difficultés diagnostiques et thérapeutiques posées par cette tumeur et d’en apprécier le pronostic .
Dans les cas simples, on procède d'emblée à son exérèse afin d'optimaliser l'examen anatomopathologique, le chirurgien se doit de communiquer toutes les informations utiles, comme l'âge et le sexe du patient, l'évolution de la tumeur et surtout l'hypothèse diagnostique clinique.
Nous rapportons un cas d’un adulte jeune de 26 ans , présentant une tuméfaction au niveau du bord libre de la paupière inférieure de son œil droit, apparue 18 mois avant sa consultation avec une augmentation de son volume rapidement progressif.
L’examen ophtalmologique objective une néoformation de 6mm de long et 7 mm de large occupant la moitié externe du bord libre de la paupière inferieure , saillante, sessile, rosée friable et unique avec des papilles centrés par des axes vasculaires et extension en largeur empiétant les cils, à bords irréguliers plus ou moins indurée, un saignement au contact et à extension superficielle
Patient a bénéficié exérèse seule de la tumeur avec une marge de sécurité de 4mm, + reconstruction des paupières selon la technique de HUBNER (3 Greffon tarsomarginal de Hübner et 1 greffon cutané)
L’étude histologique est revenue en faveur d’un carcinome baso-cellulaire bien différencié et mature avec des marges de sécurité saines. six mois plus tard, on note une cicatrisation des tissus prenant un aspect normal, bord libre dessiné ; paupière inférieure se restaure sans complication ; et absence de récidive dans la deuxième année d’évolution.
La prise en charge du carcinome baso-cellulaire palpébral est en premier lieu chirurgicale, le but étant d’obtenir une exérèse totale avec des marges de résection saines confirmée en histologie qui demeure le traitement de référence.
Le diagnostic de néoplasie palpébrale baso-cellulaire est souvent facile ;
dans les formes typiques les lésions se présentent sous la forme sessile, saillante, occupant la moitié externe du bord libre de la paupière inferieure, rosée friable et unique avec des papilles centrés par des axes vasculaires et extension superficielle en largeur empiétant les cils, à bords irréguliers plus ou moins indurée, un saignement au contact.
Le diagnostic de certitude, c’est bien l’étude histologique. Une exérèse initiale incomplète expose aussi à un risque plus élevé de récidive locale.
La prise en charge thérapeutique d’une tumeur palpébrale baso-cellulaire doit être rigoureuse avec une évaluation pré-thérapeutique précise. Dans tout les cas l’apport de l’examen anatomopathologique après l’exérèse complète est crucial tant pour un diagnostic précis que pour l’orientation thérapeutique.
Son pronostic est bon si la tumeur est complètement enlevée, l’extension à distance est pratiquement peu fréquente .Notre malade a bien évolué avec une régénération de la paupière inférieure sans récidive avec un recul de deux ans.