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Les occlusions artérielles rétiniennes sont un ensemble de pathologies considérées par beaucoup d’auteurs comme un accident vasculaire cérébral en raison des similitudes histologiques, physiopathologiques et pronostiques.
Objetif : étudier les facteurs de risque d'occlusion artérielle rétinienne (OAR)
Les patients ayant présenté un tableau aigu d’OAR dans le service entre aout 2010 et septembre 2016 ont été inclus. Tous les patients ont eu une acuité visuelle, un fond d’œil et une angiographie à la fluorescéïne pendant la phase aigüe de l’occlusion. Un traitement par thrombolyse intraveineuse était réalisé selon le protocole de l’unité neuro-vasculaire.
Soixante-deux patients (moyenne d’âge 71,5 ans) ont été inclus dans l’analyse, avec une moyenne de suivi de 27 mois. Une occlusion de l’artère centrale de la rétine était retrouvée chez 46 patients, une occlusion de branche artérielle rétinienne chez 11 patients, et une occlusion de l’artère ciliorétinienne chez 5 patients. Le facteur de risque cardiovasculaire le plus fréquemment retrouvé était l’hypertension artérielle (61%) suivi de la dyslipidémie (47%). Dix-sept patients avaient un antécédent cardiaque avant l’OAR (27%), huit patients avaient une sténose carotidienne au moment de l’OAR (13%), et 2 patients avaient une dissection carotidienne au diagnostic d’OAR (3,2%). 21 patients ont présenté un événement cardiovasculaire entre le moment de diagnostic d’OAR et la fin de l’étude en septembre 2016. 8 patients ont bénéficié d’une thrombolyse intraveineuse.
Il est difficile actuellement d’identifier des facteurs de risques spécifiques d’occlusion artérielle rétinienne, mais un tableau d’OAR associé ou non à des antécédents généraux doit faire réaliser un bilan en unité spécialisée neuro-vasculaire.
L’OAR est un facteur de risque de survenue ultérieure d’événement cardiovasculaire, et un bilan cardiovasculaire est indispensable au moment de son diagnostic.