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Les fractures du plancher de l’orbite : approche diagnostique et thérapeutique

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Auteurs :
Dr Amel CHEBBI BEN ABDERAHMAN
Dr Chiraz BOUJEMAA BACHA
mariem ben salem
Dr Noura ZEREI
Mohamed Korbi
Hela Louati
Wiem Douira
Dr Hedi BOUGUILA 1
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Résumé

Introduction

Les fractures du plancher de l’orbite constituent une pathologie grave en traumatologie ophtalmologique. L’importance du retentissement fonctionnel et esthétique de cette pathologie justifie la réalisation d’un bilan clinique et radiologique rigoureux et une prise en charge multidisciplinaire

Patients et Methodes

Il s’agit d’une étude rétrospective de 35 patients, colligés entre 2011 et 2016 pour fracture du plancher de l’orbite. Tous les patients ont eu un examen ophtalmologique complet, un test de Lancaster et un examen radiologique comprenant des radiographies standards et une tomodensitométrie orbitaire.

Résultats

La moyenne d’âge pour nos patients était de 20.6 ans avec un  sexe ratio de 2.5 (une nette prédominance masculin). Les circonstances du traumatisme étaient dominées par les agressions dans 70% des cas suivis par les accidents de la voie publique dans 30% des cas. L’indication opératoire était posée devant une diplopie avec une limitation du regard vers le haut dans 28 cas et une enophtalmie associée dans 7 cas après un délai moyen de 12 jours. Le test de Lancaster était pathologique dans 12 cas. La TDM a objectivé une incarcération musculo-graisseuse dans 13 cas et une incarcération graisseuse isolée dans 15 cas. Quinze cas ont bénéficié d’une reconstruction du plancher par une autogreffe ou du biomatériau. Cinq patients ont gardé une diplopie postopératoire qui a bien évolué après repise chirurgicale. 

Discussion

Les fractures du plancher de l’orbite intéressent les patients jeunes et actifs. La TDM permet de confirmer le diagnostic et de déterminer le type de fracture. Les fractures par « Blow out » sont les plus fréquentes. Il peut s’agir d’une fracture en trappe avec souvent une incarcération du muscle droit inférieur nécessitant une désincarcération urgente par duction forcée ou chirurgicale. Une reconstruction du plancher s’impose chaque fois que la perte de substance est jugée significative.

Conclusion

Les fractures du plancher de l’orbite sont fréquentes. Non traitées, elles peuvent être responsable de préjudices fonctionnels et esthétiques. Leur pronostic dépend du délai diagnostique et thérapeutique.