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Le Glaucome pigmentaire, aspects cliniques et thérapeutiques

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Auteurs :
Dr Meriem DAHMANI
Dr Hakim BOUDEDJA
S Khazen
Amina Seray
Malika Terahi Ait Belkacem
Tags :
Résumé

Introduction

 Le glaucome pigmentaire est la cause la plus fréquente de glaucome secondaire chez l’adulte jeune dans le monde occidental où il représente  1 à 1,5 % des cas de glaucome.Il fait suite au syndrome de dispersion pigmentaire dans environ 20 % des cas avec des conséquences anatomo-fonctionnelles non négligeables. Nous avons décidé de faire cette étude afin de déterminer les caractéristiques cliniques et thérapeutique de cette entité clinique chez les patients  suivis dans notre consultation.

Patients et Methodes

 Etude rétrospective portant sur  25  Yeux de 14 patients suivis pour glaucome pigmentaire en consultation de glaucome du service d’ophtalmologie  du CHU Nafissa Hammoud (ex Parnet) entre juin 2007 et Octobre 2017.

Résultats

 L'âge moyen des patient était de 44.3± 15 ans avec un sexe ratio (F/H) à 0.14 soit 1/7, 78,5% des patient étaient Caucasien, tous étéient myopes et 21,4% avaient des antécédents familiaux de glaucome. La durée moyenne de suivie était de  41.6±3 mois. Le nombre moyen de médicaments antiglaucomateux (MMAG) au moment du diagnostic  :  3±1 med/oeil et a PIO moyenne sous traitement au moment du diagnostic était de : 19.7±1 mmHg .40% des yeux avaient une MD≥12, c’est-à-dire un glaucome avancé. 10 yeux (40%)  avaient bénéficié d’un traitement chirurgical,  6 SPNP et 4 trabéculectomie, 7 yeux (28%) d'une IP et 2 yeux (8%) d'une SLT, ce qui a fait qu'à la fin de l'étude 60% des patient seulement étaient sous traitement médical et le nombre moyen d’antiglaucomateux utilisé était de  0,84±1 médicament/oeil pour obtenir une PIO moyenne de 11,5± 3,1 mmHg.

Discussion

 L’âge moyen de nos patient était de 44.3±15 ans, 85.7% des patients étaient des hommes dont 78.57% étaient caucasiens. La myopie était retrouvée chez tout nos patients. Toutes ces données sont conformes à ce qui est rapporté dans littérature concernant le GP. La présence d’antécédent familiaux de glaucome était notée chez 21,42% des patients de notre série, entre 26 à 48 % selon les données de la littérature. Sur le plan clinique, Tout les  yeux de notre série avaient un syndrome de DP confirmé, au minimum, par la présence d’une pigmentation de la face postérieure de la cornée et de l’AIC grade 4 selon la classification de Scheie, une HPIO avec des niveaux élevés de PIO, des altérations structurales du nerf optique et des déficits périmétriques de nature glaucomateuse. Le GP est un glaucome plutôt hypertonisant oculaire, effectivement, au moment du diagnostic, nous avons constaté qu’ il fallait une moyenne de 3±1médicament/oeil pour obtenir une PIO moyenne de 19.76±11.8 mmHg, 20% des yeux avaient une PIO≥ à 30 mmHg, Siddiqui et al. ont rapporté une valeur moyenne de 29 mmHg. Le GP se distingue du GPAO  par sa rapidité d’évolution, confirmée dans notre série par le jeune âge de nos patient (44.3± 15 ans) et son pronostic qui est généralement sévère avec 48% des patients avec un C/D=1 et  40% des yeux avec une MD≥12, c’est-à-dire un glaucome avancé. Les chirurgies filtrantes, trabéculectomie et SPNP, restent un recours efficace, pour lever la résistance à l’écoulement de l’humeur aqueuse causée par la trabéculopathie pigmentaire, le GP reste une des meilleures indications de la SPNP, avec une efficacité durable, tout les yeux qui ont bénéficié d’une chirurgie avaient une PIO contrôlée sans  traitement antiglaucomateux  à la fin de notre étude. 

Conclusion

 Le traitement du GP dépend beaucoup du stade et de l’évolutivité de la pathologie d’où l’importance de suivre nos patients afin d’ajuster la prise en charge au cas par cas en fonction du tableau clinique et de la progression éventuelle de celui-ci.