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Drusen papillaires et neuropathie optique antérieure aiguë: à propos de 3 cas

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Auteurs :
sophie hajjar
Dr Sophie BONNIN
Dr Laurence BERAL
Thierry David
Bahram Bodaghi
Dr Valerie TOUITOU
Tags :
Résumé

But

Bien que les déficits progressifs du champ visuel soient des complications bien connues des drusen papillaires, une altération brutale de la vision chez ces patients, souvent jeunes, doit faire évoquer une neuropathie optique antérieure aigue non artéritique (NOIAA NA)

Observation

Nous rapportons les cas de trois patients adressés pour baisse d’acuité visuelle unilatérale brutale dans 3 centres tertiaires (Hôpital de la Salpétrière, Hôpital Lariboisière, Centre Hospitalier Universitaire de Pointe-à-Pitre).

Cas clinique

Tous les patients avaient entre 20 et 50 ans et présentaient des drusen papillaires bilatéraux visibles au fond d’œil, et confirmés par des clichés en autofluorescence. Tous avaient au moment de la baisse d’acuité visuelle un œdème papillaire confirmé par une angiographie à la fluorescéine, et qui a régressé en quelques semaines. L’épaisseur de la couche des fibres optiques péripapillaires était initialement augmentée, et s’est amincie secondairement. Aucun traitement n’a été proposé. Les déficits observés au champ visuel étaient variables.

Discussion

Cette complication est probablement sous estimée car la compression des fibres optiques par les drusen est responsable en grande partie des atteintes du champ visuel. La compression des vaisseaux par les drusen dans une gaine du nerf optique inextensible pourrait favoriser les évènements vasculaires. Ainsi, si aucun traitement de

cette affection n’a montré son efficacité, la recherche de facteurs de risque cardio vasculaires pourrait prévenir la survenue d’évènements vasculaires.

Conclusion

L’association d’une NOIAA NA à des drusen est une complication rare mais qui doit être évoquée devant une baisse d’acuité visuelle brutale, et faire rechercher des facteurs de risque cardio vasculaires.