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Analyse de survie du greffon cornéen chez l’enfant : à propos de 37 cas opérés

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Orateurs :
Lobna Souissi
Auteurs :
Lobna Souissi
Dr Khalil ERRAIS
Dr Imene ZHIOUA BRAHAM
Dr Syrine BEN MRAD
bouguila hedi
Dr Raja ZHIOUA GMAR
Tags :
Résumé

Introduction

La kératoplastie transfixiante (KPT) dans la population pédiatrique est problématique en raison de la complexité de la technique chirurgicale et du risque élevé de rejet de greffe. Le but de notre travail était d’analyser la survie du greffon cornéen chez l’enfant et d’identifier les facteurs associés à l’échec de la greffe de cornée

Patients et Methodes

Il s'agissait d'une étude rétrospective qui a colligé tous les cas de KPT réalisées entre 1996 et 2019 chez les patients âgés de moins de 16 ans.  Toutes les données ont été recueillies à l’aide d’une fiche préétablie qui précisait les aspects épidémiologiques ainsi que les caractères cliniques, étiologiques, thérapeutiques et évolutifs des greffes de cornées transfixiantes et ce à partir des dossiers des patients. Nous avons analysé la survie du greffon par le biais de l’estimateur Kaplan Meier et identifié les facteurs associés à l’échec de la greffe par le test du Log-Rank. 

Résultats

Trente-sept KPT ont été réalisées chez 32 patients. L’âge moyen au moment de la KPT était de 11,62 ± 4,09 ans et le sex-ratio était de 1,28. Les indications opératoires étaient représentées par les atteintes acquises non traumatiques (59,5%), les atteintes acquises traumatiques (16,2%) et les atteintes congénitales (24,3%). Le recul moyen était de 36,39± 19,7 mois. Le taux de survie globale du greffon estimé par la méthode de kaplan-Meier était de 94,4% à 1 an, 82,4% à 2 ans et de 70,8% à 5 ans. Après 5 ans, la probabilité de survie du greffon passe à 56,6%. Les principaux facteurs associés à l’échec de la greffe étaient : le jeune âge au moment de la chirurgie (p=0,038), le glaucome (p=0,013), la regreffe (p=0,028), le groupe étiologique (p=0,045) et la néovascularisation cornéenne (p=0,003). Par ailleurs, le type de suture et les gestes associés au moment de la chirurgie n’étaient pas associés à la survie du greffon (p=0,11 et 0,23 respectivement). En post-opératoire, la réaction de rejet et l’hypertonie oculaire étaient associées à l’échec de la greffe (p<0,001 ; p=0,029).

Discussion

La survie du greffon cornéen chez l’enfant dépend principalement de l’indication opératoire et de l’âge au moment de la chirurgie. Les meilleurs résultats de survie sont obtenus pour les atteintes cornéennes acquises. Une surveillance post-opératoire régulière est primordiale afin de traiter rapidement les complications post-opératoires en particulier l’hypertonie et la réaction de rejet qui sont pourvoyeuses de l’échec de la greffe.

Conclusion

Le pronostic de la kératoplastie transfixiante chez l'enfant peut être amélioré par une prise en charge optimale et une surveillace rapprochée.