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669 - Prévalence de la cornea guttata dans une population de patients consultant aux urgences ophtalmologiques d’un centre hospitalier universitaire français

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Orateurs :
Dr Romain MOUCHEL
Auteurs :
Dr Romain MOUCHEL
Dr Rebecca ROLF
Hélène Janin-Manificat
Perrine Thivol
Alice Mathieux
Carole Burillon
Tags :
Résumé

Introduction

La dystrophie de Fuchs est une maladie bilatérale et lentement progressive de l’endothélium cornéen responsable de l’apparition d’un œdème de cornée puis d’une baisse d’acuité visuelle. La microscopie spéculaire permet de visualiser les cellules endothéliales mais également les gouttes caractéristiques de cette dystrophie. Avec l’augmentation de l’espérance de vie et du nombre de chirurgie de la cataracte, un diagnostic précoce de ces gouttes est obligatoire pour pouvoir orienter la décision chirurgicale entre une intervention classique de phaco-émulsification et une chirurgie combinée de phaco-émulsification et greffe de cornée endothéliale. Notre objectif était de connaitre la prévalence de la cornea guttata dans un centre hospitalier universitaire français, spécialisé en ophtalmologie. 

Patients et Methodes

Une étude clinique prospective, monocentrique, contrôlée et consécutive au cours du mois de septembre 2018 a été réalisé au centre hospitalo-universitaire Edouard Herriot de Lyon (France). Tous les patients majeurs, après consentement, ont été examiné et une microscopie spéculaire automatisée été réalisé à titre systématique. Deux ophtalmologistes ont analysé les images, en aveugle, afin de déterminer la présence de gouttes, définies comme une zone noire et de forme arrondie. La pachymétrie et le nombre de cellules endothéliales ont également été analysés. Le diagnostic de cornea guttata portait donc sur la présence de gouttes à la microscopie spéculaire. 

Résultats

Un total de 1029 yeux de 540 patients ont été inclus dans l’étude. L’âge moyen était de 48 ans (18-94), il y avait 230 (42%) de femmes. 46 yeux de 35 patients présentaient des gouttes à la microscopie spéculaire, ce qui représente une prévalence de la cornea guttata dans cette population de 4,5%. La pachymétrie moyenne était de 540 microns, et aucun patient présentant des gouttes n’avait de signe fonctionnel de cornea guttata. Il n’y avait pas de différence significative entre l’analyse des deux ophtalmologistes.

Discussion

La prévalence de la cornea gutatta dans cette population consultant aux urgences ophtalmologiques d’un centre hospitalo-universitaire français était donc de 4,5%. Ce chiffre, non négligeable, est à prendre en compte dans le bilan pré opératoire d’une chirurgie de la cataracte afin de ne pas risquer une décompensation œdémateuse post opératoire chez les patients à risque de décompensation.

Conclusion

Il s’agit à notre connaissance de la première estimation française de la prévalence (4,5%) de la cornea guttata qu’il faudra compléter par la suite par une étude multicentrique.