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509 - Avantages et inconvénients du laser flare meter dans les uvéites de l'enfant

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Orateurs :
Dr Julien BOULEAU
Auteurs :
Dr Julien BOULEAU
Pierre Labalette
Tags :
Résumé

Introduction

Les uvéites de l’enfant sont des pathologies rares. De nombreuses étiologies sont responsables de ces uvéites. Les deux principales étiologies sont l’uvéite associée à l’AJI pour les enfants de 4 à 7 ans et l’uvéite intermédiaire pour les 8 à 15 ans. Ces deux entités sont responsables d’une uvéite chronique. Les complications de ces deux entités grèvent le pronostic visuel.

Patients et Methodes

Nous avons recensé  de manière rétrospective, 81 patients présentant une uvéite de l’enfant, définie comme une uvéite survenant chez un enfant de moins de 15 ans. La valeur flare à la première consultation dans notre service, à la première et à la dernière rechute a été utilisée. Les deux yeux de chaque patient ont été analysés de manière indépendante. La période d’analyse allait de 1998 à 2017. Deux générations de LFM ont été utilisées, le FM-500 et le FM-700 de la marque Kowa®.  Les paramètres qualitatifs ont été décrits en termes de fréquence et de pourcentage. La normalité des paramètres numériques a été vérifiée graphiquement et testée à l’aide du test de Shapiro-Wilk. 

Résultats

L’âge moyen du diagnostic est de 8 ans avec une médiane également à 8 ans. L’âge moyen du premier examen flare meter est de 9 et 10 ans avec une médiane à 9 ans. L’âge minimum de cet examen est de 3 ans et demi. Le 1er quartile est à 6 ans. On retrouve un sex ratio de 0,59 soit presque deux tiers de filles. on retrouve 42% d’uvéites intermédiaires, 43% d’uvéites associées aux AJI. Dans les causes plus rares, on retrouve 2,5% de VKH de l’enfant, 8,5% de sarcoïdoses de l’enfant, 1 cas d’ophtalmie sympathique et 2 cas de syndrome de Blau. Concernant le flare meter, 129 mesures ont pu être analysées. La moyenne est de 83,82 ph/ms, la médiane de 30 ph/ms. Sur l’effectif entier, l'uvéite intermédiaire et l'AJI la moyenne du flare subjectif suit une augmentation progressive selon le niveau de flare subjectif.  

Discussion

Les résultats énoncés sont des tendances observées et non des comparaisons directes par manque d’effectif. Sur l’effectif entier ainsi que l’uvéite associée à l’AJI, la moyenne globale du flare meter augmente avec le grade du flare subjectif. Cette tendance a également été retrouvée dans 3 grandes séries ayant comparé le flare meter et le flare subjectif, celle de Tugal-Tutkun et al.,  de Konstantopoulou et al. et d’Agarwal et al. Les données rapportées par le flare subjectif sont des éléments cliniques qui indiquent une augmentation de la concentration des protéines inflammatoires en chambre antérieure, cette donnée étant mesurée par le flare meter, cette tendance est logique. Dans notre série, cette tendance est moins nette pour l’uvéite intermédiaire pour deux raisons essentielles. Premièrement, notre effectif est trop limité. Deuxièmement, le site primitif inflammatoire dans l’uvéite intermédiaire est le vitré, la périphérie rétinienne et l’interface entre ces deux structures. Le flare meter ne mesure que l’inflammation de chambre antérieure, les valeurs données ne sont donc qu’un reflet amoindri de l’inflammation vitréenne. Ceci explique la moyenne bien plus faible par rapport à de vraies uvéites antérieures telles que celles associées à l’AJI.

Conclusion

Le LFM permet d’apprécier l’inflammation de chambre antérieure. Cet avantage est important dans le diagnostic et le suivi des uvéites pédiatriques et notamment l’AJI et l’UI. Toutefois la réalisation du LFM est dépendante de la bonne participation de l’enfant ainsi que de la transparence du segment antérieur. L’utilisation du LFM est d’une aide précieuse dans le diagnostic, le suivi et le choix de modification de traitement.