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500 - Caractéristiques et prise en charge du syndrome Uvéite-Glaucome-Hyphema: à propos d'une série de 30 cas

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Orateurs :
Dr Margaux DUCHENE
Auteurs :
Dr Margaux DUCHENE
Dr Julie GUEUDRY
Dr Marc MURAINE
Tags :
Résumé

Introduction

Le syndrome d’Uvéite-Glaucome-Hyphéma (UGH) a été décrit pour la première fois en 1978. Les implants de chambre antérieure en étaient de grands pourvoyeurs. Il est causé par le frottement des structures du segment antérieur sur l’implant qui provoque une rupture de la barrière hémato-aqueuse, parfois un hyphéma du fait de l’érosion vasculaire et une hypertonie par libération du pigment irien. Le but de cette étude est de caractériser l’évolution et les facteurs de risques de survenue à travers une série de cas à l’heure où l’implantation en chambre postérieure est la règle

Patients et Methodes

Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique de 30 cas de syndromes UGH, pris en charge entre janvier 2014 et septembre 2018. L’analyse a porté́ sur les données de l’examen clinique initial, la position de l’implant causal et la prise en charge.

Résultats

Trente yeux de 28 patients ont été inclus. La moyenne d’acuité́ visuelle initiale était de 1,29 ±0,81 log MAR. La pression intraoculaire moyenne initiale était de 31,1 ± 11,3 mm Hg. Quinze implants (50%) étaient suturés à l’iris, 4 suturés (13%) à la sclère, 8 positionnés (27%) dans le sac dont 2 in and out et 3 (10%) positionnés dans le sulcus. La prise en charge a été médicale pour 17 yeux (collyres anti-inflammatoires stéroïdiens et hypotonisants seuls) et chirurgicale pour 13 yeux. La chirurgie consistait en une modification du positionnement de l’implant (8/13, 62%), une explantation (3/13, 23%), un cycloaffaiblissement ou une trabéculectomie pour les 2 derniers (15%). Les récidives de syndrome d’UGH n’ont eu lieu que dans le groupe avec le traitement médical (9/17, 53%). Il n’y a pas eu de récidive dans le groupe chirurgical. Au total, 19 yeux ont évolué vers une neuropathie glaucomateuse nécessitant un traitement au long cours quel que soit le traitement choisi sans différence significative (p=0,19).

Discussion

Toutes les conditions d’implantation peuvent être responsable d’un syndrome UGH. Il semble cependant que les implants suturés à l’iris majorent le risque. Le recours à la chirurgie peut être nécessaire pour traiter le syndrome UGH. 

Conclusion

Malgré́ l’abandon de l’implantation en chambre antérieure, le syndrome UGH persiste et doit être reconnu pour adapter la prise en charge thérapeutique et limiter les complications notamment glaucomateuses.