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374 - Effet des injections intravitréennes d’anti-VEGF sur la sensibilité aux contrastes de basses fréquences spatiales dans la DMLA exsudative

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Orateurs :
Dr Valentin BACHET
Auteurs :
Dr Valentin BACHET
Dr Alexandre THOMANN
Muriel Boucart
Dr Jean Francois ROULAND
Tags :
Résumé

Introduction

Le déficit de sensibilité aux contrastes est considéré comme étant la première déficience fonctionnelle chez les patients atteints de DMLA exsudative, avant même la baisse de l’acuité visuelle. L’intégration des basses fréquences spatiales permet le traitement des informations de la forme globale des objets et des scènes. Cette fonction est primordiale dans la préservation de l’autonomie. Le but de cette étude est de déterminer les effets du traitement par antiVEGF sur les performances visuelles concernant la perception des contrastes impliquant des stimuli réalistes de basses fréquences spatiales.

Patients et Methodes

10 patients avec une DMLA exsudative active, 9 témoins appariés en âge, et 10 témoins jeunes ont participé à l’étude prospective, analytique, monocentrique. Des photographies de cibles et de distracteurs, en noir et blanc, normalisées initialement en luminosité et contraste, étaient transformées avec un filtre passe-bas pour ne garder que les fréquences spatiales basses, puis étaient présentées sous différents niveaux de contraste (10%,15%,20%,25%). Selon un paradigme Go/No-Go : les sujets appuyait sur une touche lorsqu’ils reconnaissent une cible. L’expérience etait initialement réalisée lorsque que l’indication d’une injection d’anti-VEGF avait été posée puis renouvelée à quatre semaines, lors de la consultation de contrôle pour les patients. Pour les témoins, l’expérience était réalisée deux fois à 4 semaines d’intervalle.

Résultats

Les patients atteints par une DMLA exsudative, ont une tendance à l’amélioration de leur sensibilité au contraste après injection intravitréenne, indépendamment de l’acuité visuelle. Il semble exister un seuil d’épaisseur centrale rétinienne à partir duquel la sensibilité aux contrastes ne s’améliore plus. Il existe une diminution de la sensibilité aux contrastes de basses fréquences spatiales liée au vieillissement physiologique.

Discussion

Le traitement par injection intravitréenne d’antiVEGF paraît bénéfique sur la sensibilité aux contrastes de signaux de basses fréquences spatiales même en cas de stagnation d’acuité visuelle, et d’épaisseur centrale rétinienne augmentée. Une étude complémentaire avec un effectif plus important, et une analyse de l’épaisseur de la couche plexiforme interne permettrait de déterminer le seuil d’épaisseur rétinienne centrale à partir duquel l’effet sur les contrastes serait amélioré.

Conclusion

L’utilisation des anti-VEGF dans la DMLA exsudative pourrait être élargie si l’on considère son impact sur la sensibilité aux contraste, déterminante au même titre que l’acuité visuelle dans l’autonomie des patients.