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355 - Apport d’un système de visualisation 3D haute définition dans la chirurgie de la cataracte, impact sur le temps opératoire

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Orateurs :
Thibault Cheny
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Résumé

Introduction

L’objectif de cette étude était d’évaluer l’intérêt du système de visualisation en 3 dimensions (3D) haute définition dans la chirurgie de la cataracte, et son impact sur la durée de la procédure.

Patients et Methodes

Nous avons inclus comme cas, l'ensemble des patients ayant bénéficié d’une procédure de phacoémulsification avec le système de visualisation 3D Ngenuity™ (Alcon) au CHU Robert Debré à Reims sur 2 mois de la fin 2017 par un opérateur. Les témoins correspondaient aux patients opérés durant la période précédente avec le microscope Lumera 700™ (Zeiss) uniquement. Toutes les chirurgies étaient réalisées au moyen du Constellation™ (Alcon). En préopératoire les patients étaient vus par le même opérateur et leur cataracte catégorisée selon la classification LOCS III. Le temps opératoire était le critère de jugement principal, la quantité d’ultrasons délivrée était un critère secondaire, quantifiée par l’énergie dissipée continue (EDC).

Résultats

Au total, 64 yeux de 40 patients ont été inclus dont 32 yeux dans chacun des 2 groupes. Il n’y eut pas de différence significative concernant le temps opératoire moyen, 15 min 35 sec pour le groupe 3D  et 13 min 40 sec pour le groupe sans 3D (p = 0,12). De même pour les ultrasons délivrés, respectivement 8,53 et 9,47 EDC pour les groupes 3D et non 3D (p = 0,09). Il n’y eut pas de complication per opératoire à déplorer dans l’un ou l’autre des 2 groupes.

Discussion

Le traitement des images des 2 caméras permettant l’acquisition d’une image 3D entraîne un délai d’environ 0,1 sec entre les gestes et l’image sur l’écran. Celui-ci prenant une part importante dans la courbe d’apprentissage de ce système. La  magnification importante de l’intégralité du champ opératoire apparent à l’écran, parfois utile dans la réalisation de gestes fins, peut aussi perturber l’opérateur, habitué à laisser moins contrastées les zones plus périphériques.

Conclusion

Après une rapide accoutumance au léger temps de latence entre le geste et l’image, l’imagerie 3D semble pouvoir profiter à la chirurgie de la cataracte sans modifier la durée de la procédure, avec de plus un intérêt pédagogique certain.