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345 - Ophtalmopathie Basedowienne : l'expérience abidjanaise à travers une étude épidémio-clinique de 68 patients

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Orateurs :
Rokia Berete Coulibaly
Auteurs :
Rokia Berete Coulibaly
Dr Adama FANNY
Tags :
Résumé

Introduction

L’ophtalmopathie basedowienne se définit comme des manifestations ophtalmologiques en rapport avec la maladie de Basedow. Le but de notre étude était de rapporter notre expérience dans la gestion des ophtalmopathies basedowiennes à travers les caractéristiques épidémio-cliniques des patients ayant des manifestations ophtalmologiques au cours de la maladie de Basedow dans le service d’ophtalmologie du CHU de Treichville à Abidjan.

Patients et Methodes

Nous avons réalisé une étude rétrospective et transversale à visée descriptive sur une période de 10 ans (2007-2016) au CHU de Treichville. Soixante-huit (68 patients) présentant la maladie de Basedow ont été inclus selon une fiche d’enquête avec un protocole bien établi. L’étude a été réalisée en collaboration avec les services d’endocrinologie du CHU de Yopougon et d’hôpital militaire d’Abidjan. L’évaluation a porté sur les caractéristiques cliniques, paracliniques, socio-démographiques. Les patients aux dossiers incomplets, les cas d’exophtalmie ou autres signes oculaires non en rapport avec la maladie de Basedow n’ont pas été inclus. Le masque de saisie a été réalisé grâce au logiciel Epi info 7.2.1.0 et les graphiques ont été conçus sur Excel 2016 et les textes saisis sur Word 2016. L’étude a été réalisée avec le consentement éclairé des patients et toutes les informations recueillies ont été traitées de façon confidentielle.

Résultats

On note une prédominance du sexe féminin 82% avec un sex-ratio (F/H) de 4,7. L’âge moyen des patients était de 42,4 ans et la tranche d’âge 31 à 40 ans était la plus touchée (39,7% des cas). Une prédominance du groupe ethnique Kwa a été observée (38,2%). Les patients ayant un niveau socio-économique faible étaient les plus retrouvés (55,9%). La thermophobie et les tremblements étaient les signes de thyréotoxicose les plus rencontrés. Les signes fonctionnels ophtalmologiques étaient dominés par la photophobie et les larmoiements. Le principal facteur déclenchant était le stress rencontré chez 85,3% des patients avec en tête les problèmes de couple. Un goitre était retrouvé chez 50 (73,5%) patients et une proportion faible de tabagisme (5,9%). Une ophtalmopathie basedowienne était retrouvée chez 63 patients soit 92,6% et le signe le plus fréquent était l’exophtalmie (63,2%) avec 93% de forme bilatérale. L’oedème palpébral vient en deuxième position dans 54,4% des cas. Les ophtalmopathies basedowiennes étaient l’apanage de la tranche d’âge 31- 40 ans (39,7%), suivie de celle de 41-50 ans (17,6%). A la classification NOSPECS retrouvait une majorité des patients dans la classe 3 avec 32,3%. L’évaluation du score d’activité a permis de mettre en évidence que 63,2% des patients étaient à la phase inflammatoire et le score de gravité était classée de modérée à sévère chez 61,8%. La confirmation de la maladie de Basedow a reposé essentiellement sur le dosage des hormones (T3L et T4L) et de la TSH ultrasensible, mais également chez le dosage des anticorps anti-récepteur de la TSH. Les résultats ont donné dans leur ensemble une élévation de la T3, de la T4, un effondrement de la TSHus et une positivité des Ac anti-récepteur de la TSH. L’échographie thyroïdienne retrouvait une hypertrophie thyroïdienne chez 54,4% des patients. Les examens scannographiques ont pu être réalisés 20,6% et notait une atteinte préférentielle des muscles oculo-orbitaires droit supérieur, médian et inférieur. 

Discussion

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Conclusion

Nos résultats sont comparés aux données de la littérature.