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302 - Étude de la pulsatilité artérielle rétinienne à la phase aiguë des occlusions veineuses rétiniennes

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Orateurs :
Dr Nicolas AREJ
Auteurs :
Dr Nicolas AREJ
Vivien Vasseur
Elyse Jabbour
Anthony Manassero
Dr Céline GIRAUD
Sébastien Bruneau
Dr Yannick LE MER
Martine Mauget-Faÿsse 1
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Résumé

Introduction

Les occlusions veineuses rétiniennes (OVR) sont une cause commune de perte d’acuité visuelle d’origine vasculaire. Une classification récente du Pr Michel PAQUES distingue deux types d’occlusion de la veine centrale de la rétine (OVCR) : le type A associé à un bas débit artériel d’installation rapide et plusieurs signes d’ischémie rétinienne aiguë dont un remplissage artériel pulsatile, théoriquement absent dans les OVCR de type B qui sont en relation avec une obstruction progressive. Dans la présente étude, nous cherchons à identifier la pulsatilité artérielle lorsqu’elle est présente dans la phase aiguë des OVR et déterminer son rapport avec le pronostic visuel.

Patients et Methodes

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur la revue des dossiers de patients naïfs, diagnostiqués d’OVR et suivis durant au moins une année à la Fondation Ophtalmologique Adolphe de Rothschild. Les patients inclus ont tous été examinés avec l’appareil Spectralis® HRA-OCT (Heidelberg Engineering, Heidelberg, Allemagne). Une séquence vidéo de 10 secondes montrant les vaisseaux centraux a été filmée en mode infrarouge ou angiographie à la fluorescéine, afin d’étudier la pulsatilité artérielle à la phase aiguë de l’OVR. Les patients ont été répartis en 2 groupes en fonction de la présence « pulse+ » ou l’absence « pulse- » de pulsatilité artérielle. L’évolution de l’acuité visuelle, la survenue de complications (œdème maculaire, hémorragie du vitré, glaucome néovasculaire) et les modalités thérapeutiques mises en route (injections intravitréennes ou laser) ont été étudiées pour chaque patient durant la première année à partir du diagnostic et analysées en fonction la présence ou l’absence de pulsatilité artérielle.

Résultats

Quinze dossiers de patients ayant présenté une OVR ont été analysés. Leur âge moyen est de 67,87 ans et la pathologie est unilatérale dans tous les cas. Sept patients (46,47%) présentaient une pulsatilité artérielle sur les séquences vidéo enregistrées à moins d’un mois de leur présentation. La grande majorité des cas (14 sur 15)  se sont compliqués d’un œdème maculaire au cours de leur suivi à 1 an, et un seul cas de glaucome néovasculaire. Les moyennes d’âges et du besoin en injections d’anti-VEGF ou de corticoïdes étaient inférieures dans le groupe « pulse+ » mais sans différence significative. Par contre, la meilleure acuité visuelle corrigée au bout d’un an était statistiquement supérieure dans ce même groupe, par comparaison à celle du groupe « pulse-» : 0,08 contre 0,54 logMAR respectivement (p=0,02).

Discussion

Ces résultats préliminaires montrent une association positive entre la présence d’une pulsatilité artérielle au stade aigu d’une OVR et la récupération visuelle à un an, avec une tendance à un moindre recours aux injections intravitréennes et donc une meilleure réponse thérapeutique. Cependant, la mesure de l’acuité visuelle finale pourrait être influencée par la survenue d’une autre pathologie au cours du suivi, comme par exemple le développement d’une cataracte. La suite de l’étude devra prendre en considération les différents facteurs de confusion et inclure un plus grand nombre de patients.

Conclusion

La pulsatilité artérielle semble être un facteur pronostic des OVR, d’où l’intérêt de l'angiographie dynamique à la phase aiguë de la maladie.