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125 - Empreintes conjonctivales de patients atteints du syndrome de Gougerot-Sjögren : corrélation entre profils d’expression génique et signes et symptômes

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Orateurs :
Dr Hong LIANG BOUTTAZ
Auteurs :
Dr Hong LIANG BOUTTAZ
Karima Kessal
Ghislaine Rabut
Philippe Daull
Jean-Sébastien Garrigue
Mylene Docquier
Parsadaniantz Melik
Dr Francoise BRIGNOLE BAUDOUIN
Christophe Baudouin
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Résumé

Introduction

Le diagnostic de la sécheresse oculaire reste parfois difficile, les symptômes et les signes cliniques n’étant pas toujours corrélés. L’objectif de cette étude consiste à rechercher de nouveaux marqueurs de la pathologie grâce à l’exploration d’un panel de gènes impliqués dans les réponses inflammatoires à partir d’empreintes conjonctivales prélevées chez des patients atteint du syndrome de Gougerot-Sjögren (SGS) et de les corréler avec les scores correspondants aux signes et aux symptômes cliniques.

Patients et Methodes

Trente patients atteints de SGS et 15 témoins sains ont participé à cette étude qui comprenait le questionnaire OSDI (Ocular surface Disease index), le test à la fluorescéine de la cornée (TFC), le temps de rupture du film lacrymal (T-BUT), le test de Schirmer, l’analyse de l’osmolarité des larmes et une empreinte conjonctivale (EC). Les ARNs totaux ont été extraits à partir de l’EC et analysés par la technologie du NanoString® sur une puce d’hybridation permettant la détection multiple des transcrits. Ces derniers sont décrits pour être impliqués dans les réponses inflammatoires. Les cibles modulées de façon significative entre les sujets sains et pathologiques, ont été sélectionnées sur la base d’un rapport d’expression génique supérieur à 1,5 et 0,8. La significativité des résultats a été appréciée par le test non paramétrique de Mann Whitney avec un p<0.05. Les gènes sélectionnés ont ensuite été corrélés aux scores correspondants à l’évaluation clinique, grâce au test de corrélation non paramétrique de Spearman.

Résultats

Vingt-sept gènes ont été positivement régulés et 13 gènes négativement régulés avec des rapports allant de 16,7 à 1,5 et de 0,8 à 0,3. Parmi ce panel de gènes, 20 ont été corrélés au score OSDI et 19 au score TFC. L’OSDI et le TFC étaient corrélés positivement avec 12 gènes (IL6, CCL5, CCL24, CCL22, CXCR4, CCR1, C2, C1QB, CFB, STAT1, LY96 et HLA-DR A) et négativement avec 2 gènes (GNGT1, HSPB2). De façon intéressante, 7 gènes étaient exclusivement associés à l’OSDI (CXCL2, CXCL9, CXCL10, NOS2, NOX1, MAFF et NOD2) et les 5 autres (CCL4, TNF, IL-15, ITGB2 et HLA-DRB1) exclusivement associés avec le TFC. IL1RN a été le seul gène positivement corrélé avec le test de Schirmer. Cependant, aucun gène n’était corrélé avec le T-BUT ou l'osmolarité des larmes.

Discussion

Ces résultats mettent en évidence un profil inflammatoire exprimé dans les empreintes conjonctivales et impliqué dans la pathologie du SGS.

Conclusion

La détection de ces cibles impliquées dans le SGS et exclusivement associées aux signes et aux symptômes pourrait permettre d’envisager de nouveaux tests biologiques à valider pour un meilleur diagnostic mais également pour comprendre leur rôle dans la sévérité ou la chronicité de la pathologie.