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066 - Efficacité et tolérance du cross linking cornéen chez tous les patients présentant un kératocône évolutif traités au centre hospitalo-universitaire de Lyon depuis 2012

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Orateurs :
Dr Lydie WAUCQUIER
Auteurs :
Dr Lydie WAUCQUIER
Dr Romain MOUCHEL
Dr Camille FEBVAY
Muriel Poli
Widad Bezza
Dr Carole BURILLON
Tags :
Résumé

Introduction

Le kératocône est une maladie non inflammatoire caractérisée par un amincissement et une ectasie de la cornée, responsable d’un astigmatisme irrégulier et d’aberrations optiques de hauts degrés entrainant une baisse de l'acuité visuelle. Le cross-linking (CXL) du collagène semble actuellement être le traitement permettant de ralentir, voire de stopper l’évolution du kératocône. De récentes études montreraient également un rôle bénéfique de cette technique sur l’amélioration de l’acuité visuelle et de la topographie cornéenne.  

L’objectif de notre étude était d’évaluer les résultats à long terme des patients traités par cross-linking et présentant un kératocône primaire ou secondaire évolutif. 

Patients et Methodes

Nous avons réalisé une étude rétrospective, observationnelle incluant tous les patients atteints de kératocône évolutif documenté quel que soit le stade clinique de la pathologie et ayant bénéficié d’un traitement par CXL cornéen entre janvier 2012 et novembre 2018 à l’Hôpital Edouard Herriot de Lyon.

Le critère de jugement principal était l’évolution du Kmax sur la topographie cornéenne, réalisée à l’aide du topographe Pentacam(Pentacam HR, Oculus, Optikgeräte GmbH, Wetzlar, Germany), Les critères secondaires de jugement étaient l’évolution de l’acuité visuelle, du K1, du K2, de la valeur de l’astigmatisme, et de la pachymétrie. Nous avons évalué le devenir après traitement, notamment l’apparition d’une récidive évolutive. 

Résultats

Nous avons inclus 230 yeux de patients qui présentaient un kératocône primaire ou secondaire évolutif traité par CXL cornéen. Le suivi moyen était de 4 ans (1 à 6 ans). On retrouvait une stabilisation de la pathologie dans 71% des cas. Les variations moyennes d’acuité visuelle étaient de −0.15 ± 0.29 logMAR (p=0.003). Nous avons retrouvé une variation du Kmax de – 0.51 ± 1.70D (p=0.06), du Kmin de −0.35 ± 1.75D (p=0.12), et de la pachymétrie de 42 ± 15 microns. (p=0,2). Au cours du suivi 1% des patients ont présenté des complications en lien avec la procédure (infection, haze ou retard de cicatrisation) ayant entrainé une baisse d’acuité visuelle.  

Discussion

Notre étude nous conforte sur l’intérêt du CXL cornéen chez les patients atteints de kératocône évolutif. Cependant, il est important de prendre en compte les fluctuations topographiques afin de ne pas conclure à tort à une évolution de la maladie. L’hygiène de vie et notamment le facteur mécanique des frottements oculaire reste à prendre en considération.

Conclusion

Cette étude au long cours sur un grand nombre de patients permet d’affirmer que le CXL reste un moyen efficace et peu iatrogène pour la stabilisation des patients présentant un kératocône évolutif.