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Un trou maculaire induit par phototraumatisme au laser chez un enfant

Le nombre de phototraumatismes auto-induits ne cessent d’augmenter et sont plus fréquents chez  la  population jeune . Le photo traumatisme maculaire par laser de haute et faible énergie est responsable d’un traumatisme maculaire évolutif pouvant compromettre la fonction visuelle

Nous rapportons le cas d’un trou maculaire chez un enfant de 12 ans induit par photoraumatisme par un pointeur laser.

Il s’agit d’un patient de 12 ans consultant pour une baisse de l’acuité visuelle au niveau de l’œil gauche évoluant, depuis 3 mois, l’examen ophtalmologique trouve au niveau de l’œil gauche une acuité visuelle à 3/10 , un segment antérieur normal, et le  fond d’œil met en évidence un trou maculaire de pleine épaisseur , l’examen de l’œil adelphe était normal. l’interrogatoire n’a pas révélé un antécédent de traumatisme oculaire, par contre l’enfant a rapporté qu’il manipulait souvent  un jouet doté d’un pointeur laser  et appliquait le pointeur laser en regard de son œil gauche pendant 1 mois de façon répétitive au cours de la journée , l’examen OCT montre un trou maculaire de grande épaisseur à 912 Um  , associé à un œdème poly kystique des berges. un contrôle mensuel est envisagé pour suivre l’évolution du trou maculaire avant de décider  d’une éventuelle  indication chirurgicale du trou maculaire.

Les  phototraumatismes maculaires secondaires  au laser constituent  des accidents oculaires graves . la formation d’un trou maculaire résulte d’une action photomécanique, photothermique et photochimique , Il se produit une dénaturation des protéines avec une altération des structures intracellulaires et des processus enzymatiques qui a pour conséquence la réaction inflammatoire  locale, puis la nécrose cellulaire. L’évolution de la nécrose maculaire peut se faire vers la formation d’un trou maculaire, d’une membrane épimaculaire, d’une cicatrice choriorétinienne ou d’un kyste maculaire ; Chez notre patient, une baisse progressive a été constaté par le patient, Le patient ne rapporte pas de contusion oculaire dans ses antécédents. L’examen du segment antérieur et de  l’angle irido-cornéen ne montrent pas d’élément étayant cette hypothèse et  l’interrogatoire affirme l’application répétitive du pointeur laser en regard de l’œil gauche du patient. l’examen du fond d’œil  a mis en évidence un trou maculaire de grand diamètre confirmé à l’ OCT maculaire . L’indication du traitement chirurgical est discutée. L’évolution spontanée peut se faire vers la fermeture du trou maculaire. Des améliorations anatomiques et fonctionnelles ont été décrites . mais, dans la majorité des cas, la fonction visuelle est médiocre, comme chez ce patient, du fait de l’altération des photorécepteurs et de l’épithélium pigmentaire.

L’incidence des photo traumatismes par laser devient de plus en plus fréquente. Leur gravité demeure considérable pouvant mettre en jeu le pronostic visuel . Les lasers de classe II, considérés comme de faible énergie et  facilement accessibles au public , sont également susceptibles de provoquer des lésions oculaires importantes d’où l’intérêt d’une sensibilisation accrue notamment au sein d’une population jeune  et de mettre au point des lois régissant la commercialisation de ces  jouets potentiellement dangereux.