Name
Tâches rétiniennes en pattes d'ours: à propos d'un cas

Merci de vous identifier pour accéder à ce contenu.

Je me connecte  


Orateurs :
Dr Amani GRISSA
Auteurs :
Dr Amani GRISSA
Dr Imene ZHIOUA BRAHAM
Dr Tarek MASLAH
Dr Chtourou HABIBA
Dr Ahmed GRISSA
Marwa Anane
Ramzi Souissi
Cyrine Boubaker
bouguila hedi
Dr Raja ZHIOUA GMAR
Tags :
Résumé

Objectif

Les tâches rétiniennes en « pattes d’ours » ou « Bear Tracks » sont des lésions hyperpigmentées rares retrouvées au niveau du fond d’œil. Elles sont dues à une hypertrophie congénitale groupée de l’épithélium pigmentaire (HCGEP). L'objectif de notre travail est de décrire les tâches rétiniennes dites en pattes d'ours retrouvées chez un patient et de discuter les problèmes diagnostiques et thérapeutiques posés par ce cas.

Description de cas

Nous rapportons le cas d'un patient qui présente des tâches rétiniennes en pattes d'ours.

Observation

Il s'agissait d’un patient âgé de 60 ans diabétique, dyslipidémique et coronarien qui consulte pour un examen ophtalmologique systématique.

L'examen trouve une acuité visuelle à 10/10 à droite et 10/10 à gauche. Un segment antérieur normal aux deux yeux. Il présente au niveau du cadran inféro-nasal de la moyenne périphérie du fond d’œil de l’œil droit des lésions rétiniennes en pattes d’ours. Le fond d'oeil était sans anomalies à gauche.

Les clichés d'autofluorescence ont montré une hypoautoflourescence marquée des tâches hyperpigmentées. Une surveillance tous les 6 mois a été indiquée.

Discussion

Les tâches en pattes d’ours ou Bear Tracks sont des lésions hyperpigmentées rares qui reflètent la migration des cellules de l’épithélium pigmentaire durant l’embryogenèse. Elles sont asymptomatiques et souvent de découverte fortuite. Généralement unilatérales, elles s’étendent de la papille vers la périphérie, et ne concernent qu’un seul cadran, souvent le nasal inférieur. Elles prennent un aspect sectoriel en triangle à sommet postérieur. Leur nombre varie de 3 à 30 lésions. Leur taille et leur pigmentation augmentent en allant de la papille vers la périphérie par contre leur nombre diminue. L’imagerie multimodale n’est pas nécessaire au diagnostic mais elle permet de mieux visualiser les variations au niveau de l’épithélium pigmentaire. Les diagnostics différentiels à retenir sont le nævus choroïdien, le mélanome choroïdien, une cicatrice chorio-rétinienne, un hématome sous-rétinien, une membrane épirétinienne pigmentée et une hyperplasie épithéliale du pigment rétinien réactif.

Conclusion

L’HCGEP sont des lésions bénignes qu’il faut distinguer des hypertrophies congénitales solitaires de l’épithélium pigmentaire qui pourraient être associées à une polypose adénomateuse familiale.