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Rétinochoroïdite Toxoplasmique: Etude épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques. A propos de 46 cas

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Orateurs :
Dr Fathi KRIFA
Auteurs :
Dr Fathi KRIFA
Feriel Ammar 1
Dr Ahmed MAHJOUB
Dr Nadia BEN ABDESSLEM
Dr LEILA KNANI
Dr Mohamed GHORBEL
Dr Hachmi MAHJOUB
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Résumé

Introduction

La rétinochoroïdite toxoplasmique est  la cause la plus fréquente d’uvéite postérieure d'origine infectieuse dans le monde. Le risque de récurrence ainsi que les complications constituent les problèmes majeurs de cette maladie mettant en jeu le pronostic fonctionnel. Objectif du travail: Etudier les aspects épidémiologiques, cliniques et les attitudes thérapeutiques de la rétinochoroïdite toxoplasmique.

Patients et Methodes

Nous avons réalisé  une étude rétrospective descriptive portant sur 46 cas de toxoplasmose oculaire colligés au service d’ophtalmologie de l’hôpital universitaire Farhat Hached (Sousse )au cours d'une période de quinze ans (du 1er Janvier 2003 au 31 Décembre 2017).

Résultats

L’âge moyen des malades au moment du diagnostic était de 30 ans. Le sex-ratio était égal à 0,84. L’atteinte était unilatérale dans 45 cas (97,8%). La baisse de vision était le principal motif de consultation. Un foyer de rétinochoroïdite unique était observé dans 38 cas (82,6%). Il était principalement de localisation juxta-papillaire dans 13 cas (28 ,3%). Une cicatrice atropho-pigmentaire ancienne était présente dans 28 cas (60,9%). Une hypertonie oculaire existait dans 19,6 des cas. Un œdème papillaire clinique était noté dans 67,4% des cas et angiographique dans 80,4%. Un œdème maculaire diffus était noté dans 28,3% des cas , un décollement séreux rétinien dans 28,3% des cas, une périphlébite de voisinage dans 67,4% des cas, une périphlébite diffuse dans 2,2% des cas et une artérite dans 4,3% des cas. Les principaux  signes évoquant une rétinochoroïdite toxoplasmique à la tomographie par cohérence optique (OCT) étaient  l’épaississement des couches internes de la rétine et une augmentation de l’épaisseur rétinienne totale, l’épaississement choroïdien localisé et un amincissement rétinien et choroïdien après cicatrisation. L’OCT angiographique (OCT A) en regard du foyer actif montre des zones hypo-intenses avec des artefacts de projection dans toutes les couches rétiniennes , et des lésions hypo-intenses en regard des cicatrices au niveau rétinien. 95,7% des malades ont reçu un traitement antiparasitaire. La durée du traitement était en moyenne de 42 jours. 23,9% des patients suivis ont eu une amélioration de leurs acuités visuelles, et une récurrence était notée dans un cas (2,2%) après une durée de 12 mois.

Discussion

La toxoplasmose oculaire représente  la cause la plus fréquente d’uvéite postérieure d'origine infectieuse dans le monde et la première cause d’uvéite postérieure en Tunisie .Elle peut être congénitale ou acquise. Le diagnostic est clinique lorsqu’il s’agit d’un tableau typique . Devant une présentation atypique au fond d’œil, le diagnostic parasitologique est d’un apport décisif, ainsi que l’imagerie multimodale. Le pronostic de la toxoplasmose oculaire est fonction de la localisation des lésions.Les indications thérapeutiques sont fonction de la localisation des lésions et la sévérité de l’inflammation.  La  Pyriméthamine et la sulfadiazine associées aux corticoïdes systémiques sont un traitement efficace de la toxoplasmose oculaire.  Des études  récentes supportent l’utilisation d’autres modalités  thérapeutiques, y compris les injections intra vitréennes des antibiotiques.

Conclusion

La toxoplasmose oculaire est une étiologie fréquente d'uvéite infectieuse. Le diagnostic est le plus souvent clinique parfois aidé par l’imagerie ophtalmologique et les examens biologiques. La maladie peut être cécitante par la localisation maculaire du foyer rétinochoroïdien et l’apparition de complications.