Évaluer le risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral après injection intravitréenne d’anti-vascular endothelial growth factor à l’échelle nationale.
Name
Infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral après injection intravitréenne d’Anti-Vascular Endothelial Growth Factor dans une étude contrôlée à partir de la base du Système National des Données de Santé
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Infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral après injection intravitréenne d’Anti-Vascular Endothelial Growth Factor dans une étude contrôlée à partir de la base du Système National des Données de Santé
Orateurs :
Dr Caroline CONESE
Résumé
Introduction
Matériels et Méthodes
Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective réalisée sur le Système National des Données de Santé français. Tous les patients débutant une thérapie par injection intravitréenne entre 2010 et 2016 étaient inclus. Ils étaient appariés à des patients bénéficiant d’une chirurgie de cataracte du même âge et du même sexe. Le critère de jugement principal était la survenue d’un infarctus du myocarde ou d’un accident vasculaire cérébral dans les 28 jours suivant l’acte.
Résultats
Nous avons comparé 332 544 patients débutant une thérapie par injection intravitréenne avec 997 385 patients opérés de chirurgie de cataracte. La survenue d’un infarctus du myocarde ou d’un accident vasculaire cérébral était faible dans les deux groupes : 0,13% dans le groupe injection intravitréenne et 0,11% dans le groupe chirurgie de cataracte. Il n’existait pas d’augmentation globale de la proportion d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral à 28 jours (Odd Ratio ajusté 1,108 ; [0,967-1,213]). Cependant il existait isolément une légère élévation du risque d’infarctus du myocarde dans le groupe injection intravitréenne (Odd Ratio ajusté 1,235 ; [1,031-1,479]).
Discussion
En accord avec la littérature internationale, nous avons retrouvé une faible occurrence d’effets indésirables cardiovasculaires graves avec les injections intravitréennes. Le principal constat de notre étude était qu’il existait un risque d’infarctus chez les patients injectés. Cette nouvelle donnée nous rappelle qu’il faut continuer de prêter attention aux antécédents cardiovasculaires avant d’introduire des anti angiogéniques et qu’il ne faut pas hésiter à proposer une alternative thérapeutique si elle est possible.
Conclusion
Notre étude retrouvait une augmentation du risque d’infarctus du myocarde chez les patients débutant un traitement par injection intravitréenne d’anti vascular endothelial growth factor.