Name
Impact des variations pondérales pendant le confinement sur les modalités évolutives et thérapeutiques de l’hypertension intracrânienne idiopathique

Merci de vous identifier pour accéder à ce contenu.

Je me connecte  


Orateurs :
Dr Dalel FAKHFAKH
Tags :
Résumé

Introduction

L’hypertension intracrânienne (HTIC) idiopathique est une pathologie fréquente dont la physiopathologie est encore débattue. Plusieurs hypothèses ont été proposées pour comprendre le rôle de l’obésité dans les mécanismes physiopathologiques. L'objectif de notre travail était de décrire les conséquences des variations pondérales pendant le confinement sur les modalités évolutives et thérapeutiques des patientes avec HTIC.

 

Matériels et Méthodes

Etude rétrospective, incluant 17 patients suivis pour HTIC dans un centre tertiaire vues en consultation entre mai et octobre 2020. Tous les patients ont eu un examen ophtalmologique complet, des photographies du fond d'oeil, une tomographie en cohérence optique avec étude de l’épaisseur de la couche des fibres nerveuses péripapillaires (RNFL)  et du complexe des cellules ganglionnaires maculaire (GCC), et un champ visuel automatisé type Humphrey 24-2. Toutes les données ont été recueillies avant et après le confinement.

Résultats

Une prise de poids (7kg en moyenne) a été notée chez la majorité des patients à l'issue du confinement (53%).  23.5%  des patients ont perdu du poids et 23.5% des patients avaient un poids stable. L'acuité visuelle était conservée chez tous les patients à l'issue de la dernière consultation. Les paramètres RNFL et GCC étaient majoritairement stables chez les patients qui ont réussi à perdre du poids ou à garder un poids stable. Sur le plan fonctionnel, nous avons noté une perte de la sensibilité moyenne (MD) chez 56% des patients qui ont pris du poids. A l’inverse, la perte de poids était associée à une stabilisation voire une amélioration du champ visuel dans 75% des cas.

Discussion

Les modificiations des habitudes de vies (diminution de la pratique du sport, changement des habitudes alimentaires, stress) ont conduit une majorité de patients à prendre du poids durant la période de confinement. Cette prise de poids n'était pas associée à une dégradation significative de l'acuité visuelle ou de l'OCT mais  une modification significative du champ visuel a été observée chez les patients ayant pris du poids. Dans ce groupe de patients, des adaptations thérapeutiques ont été nécessaire à l'issue du confinement (augmentation du traitement médical, stenting).

 

Conclusion

Malgré une prise de poids significative à l'issue de la période de confinement, et un retentissement visuel sur le champ visuel dans ce groupe de patients,  le pronostic visuel final reste bon sur le plan de l'acuité visuelle lorsque des ajustements thérapeutiques sont proposés au cours du suivi.