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Gliomes chiasmato-hypotalamiques : à propos d’une série de vingt cas traités

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Orateurs :
Dr Nicolas PIANTON
Auteurs :
Dr Nicolas PIANTON
Federico Di Rocco
Alexandru Szathmari
Pierre-Aurelien Beuriat
Didier Frappaz
Matthieu Robert
Dr Carole BURILLON
Carmine Mottolese
Tags :
Résumé

Introduction

Les gliomes chiasmato-hypothalamiques (GCH) sont des tumeurs cérébrales peu fréquentes dont la prise en charge est peu codifiée. Le but de cette étude est de rapporter notre expérience à travers une série de vingt cas traités et de discuter la place de l’ophtalmologiste.

Patients et Methodes

Les patients atteints de GCH suivis dans le service de neurochirurgie pédiatrique de Lyon entre 2000 et 2017 ont été identifiés. Les données relatives aux symptômes initiaux, à la nature histologique des tumeurs, aux traitements et aux complications ont été recueillies.

Résultats

Vingt patients ont été suivis sur une durée moyenne de 82 mois. Dans 55% des cas, les symptômes au moment du diagnostic étaient d’origine ophtalmologique. Les tumeurs étaient principalement des astrocytomes pilocytiques (11 patients). Onze patients ont bénéficié d’un traitement par chimiothérapie en première intention, 7 ont bénéficié d’un geste chirurgical. En moyenne, les patients bénéficiaient de 2.55 lignes de traitement. Dans 35% des cas où la décision d’initier un traitement a été prise, l’examen ophtalmologique a influencé directement cette décision. 60% des patients avaient une acuité visuelle stable ou augmentée en fin de suivi mais 45% d’entre eux présentaient une déficience visuelle.

Discussion

Il s’agit d’une étude originale surlignant le rôle de l’ophtalmologiste dans le suivi d'une série de patients relevant d'une prise en charge neurochirurgicale. Dans plus d'un tiers des cas, le diagnostic de GCH est révélé par des signes fonctionnels ou cliniques ophtalmologiques. Les indications thérapeutiques reposent sur un faisceau d'arguments cliniques et radiologiques et dans cette série,l'ophtalmologiste influait directement sur ces indications dans 35% des cas. Les patients bénéficient souvent de plusieurs lignes de traitements en raison du manque d'efficacité de certains traitements ou des rechutes fréquentes. Le retentissement social et scolaire des GCH demeure important.

Conclusion

Le pronostic vital des patients atteints de GCH est bon mais il existe un retentissement fonctionnel important au niveau ophtalmologique. L’ophtalmologiste joue un rôle central dans le diagnostic, la décision thérapeutique et le suivi des patients atteints de GCH. Les traitements actuels restent insuffisamment efficaces pour garantir un bon pronostic visuel.