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Faricimab dans la Dégénérescence Maculaire Liée à l' ge néovasculaire (DMLAn) : Données actualisées à la semaine 48 sur l’efficacité, la tolérance et la durabilité des essais de phase 3 TENAYA et LUCERNE

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Orateurs :
Dr Eric SOUIED
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Résumé

Introduction

La double inhibition de l’angiopoiétine 2 et du facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGF-A) avec le faricimab, un anticorps bispécifique conçu pour un usage intraoculaire, entraîne une stabilité vasculaire et un efficacité durable chez les patients atteints d’une DMLAn. Les essais de phase 3 TENAYA (NCT03823287) et LUCERNE (NCT03823300) comparent la tolérance, l’efficacité et la durabilité de faricimab avec des injections intra vitréenne d’anti-VEGF en monothérapie chez des patients ayant une DMLAn.

Matériels et Méthodes

Les patients naïfs de traitement avec une DMLAn (poolé N = 1329) sont randomisés selon un ratio 1:1, soit avec du faricimab 6.0 mg avec un intervalle pouvant aller jusqu’à 16 semaines (Q16; n = 665), selon une évaluation de l’activité de la maladie aux semaines 20 et 24, après 4 injections mensuelles ou soit avec de l’aflibercept 2.0 mg toutes les 8 semaines (Q8; n = 664), après 3 doses mensuelles. Les données d’efficacité et de tolérance sont évaluées mensuellement jusqu’à la semaine 48.

Résultats

Faricimab  jusqu’à un intervalle d'injection de 16 semaines entraîne des résultats comparables sur la vision par rapport à de l’aflibercept toutes les 8 semaines, dont des gains visuels non inférieurs sur la moyenne aux semaines 40-48 (+6.2 et +5.9 lettres ETDRS :Early Treatment Diabetic Retinopathy Study, respectivement). A la semaine 48, 45.3% des patients traités par faricimab sont sur un intervalle d’injection de 16 semaines et 78.7 sur un intervalle de 12 semaines ou plus. Les données anatomiques, incluant la réduction moyenne de l’épaisseur centrale de la rétine entre l’inclusion  et la moyenne des visites 40-48 sont aussi comparables entre les bras de traitement. Des exemples de patients sous intervalle de 16 semaines et les images associées de leur rétine seront présentées au congrès. Faricimab a été bien toléré, avec un taux faible d’inflammation intraoculaire et aucun cas de vascularite ou de rétinite occlusive n’ont été rapporté.

Discussion

Les résultats des études de phase 2 (Avenue et Stairway) et les modèles précliniques, suggèrent que la double inhibition de l’Ang2 et du VEGF-A avec le faricimab, 1er anticorps bi-spécifique pour usage

intra-oculaire, en favorisant la stabilité vasculaire, pourrait permettre de maintenir l’efficacité au-delà de ce qui est obtenu avec une monothérapie par anti-VEGF chez les patients atteints de DMLAn.

Conclusion

Ces données démontrent que jusqu’à la semaine 48, le faricimab avec un intervalle d’injection jusqu’à 16 semaines permet des gains visuels et des améliorations anatomiques significatives qui sont comparables à l’aflibercept injecté toutes les 8 semaines et avec une bonne tolérance.