Les stries angioïdes sont des lésions rares du fond d'oeil. Elles sont souvent associées à des pathologies générales telles le pseudoxanthome élastique ;réalisant des zones de fragilité qui favorisent le passagede néovaisseaux choroïdiens (NVC) maculaires dans l’espace sous rétinien dont l’ évolution spontanée de cette complication fréquente est extrêmement sévère avec un risque de cécité. L'objectif de ce travail est d'évaluer l’efficacité des injections intravitréennes (IVT) de bévacizumab et d’alfibercept dans le traitement NVC compliquant les stries angioïdes et secondairement à décrire les caractéristiques épidémiolo-giques, cliniques et évolutives de cette pathologie.
Name
Evolution des néovaisseaux choroïdiens compliquant les stries angioïdes (à propos de 22 yeux)
Introduction
Matériels et Méthodes
Il s’agit d’une étude prospective observationnelle qui a inclut 12 patients (22 yeux) atteints de stries angioïdes comliquées de néovascularisation choroidienne et tous les patients ont bénéficié d’un examen clinique complet avec mesure de la meilleure acuité visuelle corrigée, examen du segment antérieur, des photographies du fond d’œil, d’images en tomographie par cohérence optique spectral domain (SD-OCT), d’OCT angiographie et d’angiographie à la fluorescéine.
Résultats
Tous nos patients ont consulté pour une baisse de l’acuité visuelle, associée parfois à des métamorphopsies et à un scotome central .L’atteinte était unilatérale chez seulement deux sujets. Les stries angioïdes étaient associées à un pseudoxanthome élas-tique (PXE) chez cinq patients . L’acuité visuelle à l’admission était < 2/10 chez 75 % des patients . La durée moyenne de suivi de cette cohorte de patient sétait de 14,57 mois.
Nous avons injecté 18 yeux d’anti-VEGF dont 12 yeux par du bévacizumab ,4 autres yeux initialement par du bévacizumab puis switch vers de l’alfibercept vu la non réponse intiale , et 2 yeux d'emblée par de l’alfibercpt , alors que l’abstention thérapeutique était de mise pour les cas dépassés de fibrose cicatricielle (4 yeux)
Après traitement, la MAVC était < 2/10 dans 12,5 % des cas, entre [2/10 ; 5/10] dans 50 % des cas et chez 37,5 % des patients celle-ci était ≥ 5/10. Ainsi, le taux de stabilisation ou d’amélioration est estimé à 66% chez les yeux injecté par bévacizumab et 100 % chez les yeux injectés par de l’alfibercpt. La moyenne d’épaisseur centromaculaire est passée de 424,25 _m ± 137,03 à l’admission, à 255,75 _m ± 50,14 en post-traitement .Nous n’avons pas noté d’effets secondaires ou de complications des IVT d’anti-VEGF, notamment pas de casd’endophtalmie, d’hypertonie oculaire, de décollement de rétine ou d’effets systémiques.
Ainsi, le taux de stabilisation ou d’amélioration est estimé à 66% chez les yeux injecté par bévacizumab et 100 % chez les yeux injectés par de l’alfibercept.
Discussion
Nous avons montré, à travers cette étude, un taux de stabilisation ou d’amélioration de l’acuité visuelle de l’ordre de 100 % après IVT d’antiVEGF surtout avec de l’afibercpt, avec 35% de patients qui avaient une MAVC post-thérapeutique supérieur strictement à 5/10. Nos résultats rejoignent ceux dela littérature, en effet, plusieurs petites séries de patients traités par bévacizumab ont rapporté un taux de stabilisation ou d’amélioration de l’acuité visuelle de plus de 80 %.
Conclusion
Les IVT d’anti-VEGF constituent le seul traitement capable de stabiliser, voire améliorer la vision en cas NVC associés aux stries angioïdes, tout en préservant au maximum l’intégrité des structures rétiniennes en évitant l’apparition de cicatrice centrale, mais aux prix d’une prise en charge précoce des patients, d’injections itératives et d’un suivi prolongé.