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Efficacité des biothérapies dans les uvéites chroniques non infectieuses : une étude rétrospective menée chez 47 patients

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Orateurs :
Dr Amaya ESCALE
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Résumé

Introduction

Les biothérapies sont des outils thérapeutiques innovants faisant appel à de l’ADN recombinant. Initialement utilisées dans les pathologies inflammatoires systémiques, elles se font une place croissante dans le traitement des uvéites chroniques non infectieuses, tant dans le but d’atteindre la quiescence inflammatoire que de diminuer voire arrêter la corticothérapie, grande pourvoyeuse d’effets secondaires.

L'objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité des biothérapies en vraie vie dans le traitement des uvéites chroniques non infectieuses.

Matériels et Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective menée chez 47 patients suivis en centre hospitalier universitaire pour une uvéite chronique non infectieuse et bénéficiant d’un traitement par biothérapie. Le critère de jugement principal était l’obtention de la quiescence inflammatoire. Les critères de jugement secondaires comportaient l’évolution de la dose moyenne de corticothérapie orale, du taux de quiescence inflammatoire selon la dose de corticothérapie et de l’acuité visuelle.

Résultats

Les données de 47 patients pour un total de 82 yeux ont été analysées. Le taux de quiescence inflammatoire initial était de 31.7%. On objectivait une augmentation significative de ce taux dès le 3e mois de traitement, à 62%, pour atteindre un maximum au 18e mois de traitement, à 74.5%. On observait également une diminution significative de la dose moyenne de corticothérapie générale dès le 3e mois, passant de 28.1 mg/j à 10.1 mg/j, pour un minimum au 24e mois à 0.7 mg/j. L’acuité visuelle s’améliorait modérément au cours du temps, avec un maximum au 18e mois de traitement également, la médiane passant de 0.1 (0.0 ; 0.4) à 0 (0.0 ; 0.2) (en logMAR). Les courbes d’évolution des taux de quiescence en fonction de la dose de corticothérapie avaient le même profil et se rejoignaient à compter du 18e mois de traitement.

Discussion

Cette étude, dont les résultats concordent avec ceux de la littérature actuelle, tend à assoir le rôle des biothérapies dans les uvéites chroniques non infectieuses. Nous retrouvons en effet une bonne efficacité de ces thérapeutiques, tant sur l’obtention de la quiescence inflammatoire que sur la diminution des doses de corticothérapie, avec une tendance à l’amélioration de l’acuité visuelle.

Conclusion

Utilisées en premier lieu dans les pathologies inflammatoires systémiques, les biothérapies se font une place croissante en ophtalmologie. Si des résultats concernant leur efficacité dans les uvéites chroniques non infectieuses émergent dans la littérature, il reste encore de nombreuses interrogations quant à la gestion de ces thérapeutiques sur le long terme.