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Corrélations anatomo-cliniques dans la maladie de Birdshot : étude prospective monocentrique observationnelle

L’objectif de cette étude est de rechercher des corrélations anatomo-fonctionnelles chez les patients atteints de choriorétinopathie de Birdshot afin de mieux comprendre les mécanismes aboutissant à la perte de fonction visuelle.

Nous avons réalisé une étude prospective observationnelle monocentrique au CHU de Nantes incluant tous les patients suivis pour une maladie de Birdshot entre janvier 2019 et juillet 2019. Les paramètres étudiés étaient l’acuité visuelle, la micropérimétrie, la périmétrie automatisée standard, l’OCT-SD, l’OCT-EDI, l’OCT-A, l’OCT-RNFL, les rétinophotographies grand champ et les angiographies à la fluorescéine et à l’ICG.

44 yeux ont été étudiés. Une corrélation significative a été retrouvée entre l’acuité visuelle et l’épaisseur rétinienne (p=0,002 r=0,44) mais pas choroïdienne (p=0,16). Une corrélation significative a également été constatée entre la sensibilité rétinienne et l’épaisseur maculaire de la rétine totale (p<0,001 r= 0,68), et de la rétine interne (p<0,001 r=0,65) alors qu’elle est plus faible avec l’épaisseur choroïdienne (p=0,03 r=0,32). Il existe une faible corrélation  entre la sensibilité rétinienne et la  densité capillaire superficielle (p=0,02 r= 0,42), et profonde (p=0,02 r=  0,41).  Les zones hypo-autofluorescentes périphériques concordent avec des déficits périmétriques mais les déficits périmétriques dépassent les zones hypo-autofluorescentes. Les patients présentant des déficits campimétriques paracentraux ou périphériques avaient plus souvent une histoire de vascularite que de taches hypo ICG.

Nous retrouvons des corrélations significatives entre les paramètres fonctionnels tels que l’acuité visuelle et la sensibilité rétinienne et les paramètres anatomiques rétiniens et notamment avec la rétine interne tandis qu’il n’y a pas de corrélation mise en évidence avec les paramètres anatomiques choroïdiens.

Les principaux résultats de notre étude concordent en faveur d’une origine rétinienne plutôt que choroïdienne à l’origine de la dégradation de la fonction visuelle dans la maladie de Birdshot.