Name
Comparaison des paramètres d’évaluation de la sécheresse oculaire entre patient diabétique et groupe témoin

Merci de vous identifier pour accéder à ce contenu.

Je me connecte  


Orateurs :
Sara Kettani
Auteurs :
Sara Kettani
El Jazouli Intissar
Oifae Merimi
Dr Maha OMARI BETAHI
Ghita Zdaik 1
Ahmed BENNIS
Fouad Chraibi
Meriem Abdellaoui
idriss benatiya andaloussi
Tags :
Résumé

Introduction

La pathologie de la surface oculaire avec en tête de liste la sécheresse oculaire fait partie de l’apanage du diabétique . Le syndrome sec est responsable d’un inconfort au quotidien, allant de la simple gêne jusqu’aux complications cornéennes pouvant engager le pronostic visuel.

Le but de notre étude est d’évaluer la prévalence de la sécheresse oculaire chez une population de diabétique type 2 en comparaison à un groupe témoin.

Patients et Methodes

Nous avons mené une étude prospective au sein du service d’ophtalmologie du CHU HASSAN II de Fès colligeant 49 patients suivis pour diabète type 2 (groupe 1) et 49 sujets indemnes de diabète dans le groupe témoin (groupe 2) , chaque patient du groupe témoin avait le même âge et même sexe que son homologue du groupe 1. Tous nos patients ont rempli le formulaire OSDI ( Ocular Surface Disease Index ) , ont bénéficié d’une évaluation qualitative du film lacrymal par mesure du TBUT (tear break up time) et quantitative par le test de schiermer . 

Résultats

La moyenne d’âge dans le groupe des patients diabétiques était de 55,2 ans, et celle du groupe témoin de 54,9 ans avec un sex ratio de 1,1.

Le score OSDI était significativement plus élevé dans le groupe 1 attestant d’un inconfort subjectif supérieur dans ce groupe (p<0.01).

Dans un 2ème temps nous avons procédé à une analyse objective. En ce qui concerne l’évaluation qualitative du film lacrymal, le TBUT moyen était de 6.73s dans le groupe des patients diabétiques et de 8.9s dans le groupe témoin avec une différence statistiquement significative (p<0.01). Pour ce qui est de l’analyse quantitative il y avait cette fois ci encore une différence statistiquement significative entre les 2 groupes avec un test de schiermer plus altéré chez le groupe 1 (10.8mm) par rapport au groupe témoin (14,1 mm) (p<0.01) 

Discussion

Tous les résultats de notre étude montrent une différence statistiquement significative entre les 2 groupes avec une tendance plus marquée à présenter un syndrome sec, que ce soit après évaluation subjective ou objective, chez les patients diabétiques comparés au groupe témoin. Cela malgré que les patients soient du même âge et même sexe suggérant ainsi le rôle du diabète pour expliquer ce constat . Nos données rejoignent celles de la littérature ayant mis en exergue la prévalence et la précocité de la sécheresse oculaire chez le patient diabétique comparés au sujet non diabétique justifiant une attention plus marqué à l’examen de la surface oculaire chez les patients diabétiques.

La prévalence plus élevée du syndrome sec chez les patients diabétiques serait due aux altérations de la sensibilité cornéenne et à la neuropathie périphérique altérant l’innervation des glandes lacrymales .

Conclusion

Les atteintes ophtalmologiques chez le diabétique sont très variée, la plupart sont négligées au profite du dépistage de la rétinopathie diabétique potentiellement cécitante. Cependant malgré une acuité visuelle optimale l’inconfort visuel peut être secondaire à d’autres causes notamment à un syndrome sec dont la prise en charge , simple et codifiée permet une satisfaction immédiate du patient .