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Comment améliorer la pertinence de la simulation en chirurgie de cataracte pour l’intégrer à la certification des futurs ophtalmologistes ?

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Orateurs :
Dr Mathieu FAURE
Auteurs :
Dr Mathieu FAURE
Eve Durbant 2
Dr Carl Friedrich ARNDT
Alexandre Denoyer
Tags :
Résumé

Introduction

La simulation en chirurgie de la cataracte pourrait à l’avenir contribuer non seulement à la formation mais aussi à la certification chirurgicale lors de la validation du DES en ophtalmologie. Lors d’une étude préliminaire présentée l’an dernier au congrès annuel de la SFO, il apparaissait que les programmes de base du simulateur (EyeSi, VR MAgic, Mannheim, Allemagne) apportaient un certain nombre de scores dont la variabilité ne permettait pas de définir une valeur discriminante.

L'objectif de cette étude est donc d'évaluer une nouvelle séquence d’examens par simulation de chirurgie de la cataracte développée pour mieux discriminer les étudiants en formation des experts, et établir ainsi un score robuste de certification. 

Patients et Methodes

Etude prospective monocentrique comparative ayant inclus des intervenants non habitués à la simulation. Groupe A : internes en formation (dont sous-groupe A1 : phase socle et approfondissement, sous-groupe A2 : consolidation) ; groupe B : médecins diplômés. Une nouvelle séquence de simulation a été programmée et réalisée par chaque intervenant sur 30 minutes après 15 minutes de familiarisation avec le simulateur. Les score global (somme des sous-scores de chaque séquence) et de chacune des séquences ont été analysés (distribution) et comparés. La pertinence dans la capacité discriminante de chaque sous-score a été étudiée selon le modèle de Rasch. D’autres caractéristiques (âge, genre, niveau de formation, nombre de chirurgies réelles effectuées, perception de la simulation) ont été recueillies et analysées en corrélation multivariée avec les scores de simulation. 

Résultats

Le score global ne permettait pas une discrimination linéaire statistiquement satisfaisante entre les deux groupes. L’analyse selon Rasch des sous-scores a permis d’identifier des séquences de simulation qui permettaient une discrimination significative entre novices et experts. L’introduction d’un facteur de pondération pour chacun des sous-scores permettait alors d’obtenir un score global composite offrant une différenciation robuste des deux groupes en s’affranchissant des variabilités interindividuelles précédemment observées.

Discussion

La détermination d’un score minimum par simulation visant à la certification des internes en fin de cursus est aujourd’hui un enjeu clé de la formation facultaire en ophtalmologie. Il nous était cependant apparu que le recours aux programmes de simulation conventionnels ne reflétait pas de façon fiable et reproductible le niveau de compétence chirurgical réel. Nous proposons dans cette étude une séquence inédite d’évaluation et un score global pondéré qui pourraient permettre de valider de façon pertinente la compétence en chirurgie de la cataracte. 

Conclusion

L’ajustement des logiciels et la création de scores spécifiques d’évaluation par simulation pourrait à l’avenir permettre de certifier la pratique chirurgicale en ophtalmologie, et intégrer ainsi l’évaluation par simulation comme un prérequis obligatoires pour la validation du DES.