Le syndrome d'insuffisance limbique est une maladie rare dont le diagnostic reste difficile devant la présentation clinique souvent aspécifique. Le but de cette étude est d'évaluer les paramètres in vivo qui peuvent être utilisés comme biomarqueurs de la maladie afin de confirmer le diagnostic et de grader sa sévértié de manière objective.
Name
Biomarqueurs du syndrome d'insuffisance limbique
Name
Biomarqueurs du syndrome d'insuffisance limbique
Orateurs :
Dr Clémence BONNET
Résumé
Introduction
Matériels et Méthodes
172 yeux souffrant d'insuffisance limbiquet et 99 contrôles (yeux normaux) ont été inclus. Des photographies de segment antérieur, la microscopie confocale in vivo (IVCM) et un OCT de segment antérieur ont été réalisés afin d'obtenir: le score clinique de la maladie, le score de morphologie cellulaire (CM), la densité basale cellulaire de la cornée centrale (BCD), la densité nerveuse du plexus basal sous épithélial de la cornée centrale (CNFL), l'épaisseur épithéliale de la cornée centrale (CET) et limbique (LET). Une analyse en régression logistique a été réalisée afin d'explorer les corrélations avec la sévérité de la maladie et établir des valeurs cut-off.
Résultats
Une augmentation du score clinique est corrélée avec une augmentation du CM score et une diminution de tous les autres paramètres mesurés par IVCM (BCD, CNFL) et OCT (CET, LET). La BCD, la CET et le CNFL sont les meilleurs paramètres pour distinguer oeil normal et oeil souffrant d'insuffisance limbique. Une formule intégrant ces paramètres a été dévelopée pour grader la sévérité de la maladie.
Discussion
Cette étude présente un système de grading global permettant de monitorer la fonction des cellules souches limbiques in vivo, ainsi que de grader la sévérité de la maladie basé sur l'OCT de segment antérieur et la IVCM.
Conclusion
Le diagnostic du syndrome d'insuffisance limbique ne doit plus être fait sur la présentation clinique uniquement. Dans la mesure du possible, OCT de segment antérieur et IVCM doivent être réalisés afin de grader la sévérité de la maladie de manière objective. Cette approche permettra un meilleur suivi des patients et la comparaison des résultats d'études à l'échelle internationale.